Colorants, conservateurs, exhausteurs de goûts, émulsifiants… Les additifs alimentaires sont partout ! Il suffit pour s’en convaincre de lire la composition des produits vendus en supermarché. Et dans votre pain, y en a-t-il ?
Prenez le premier emballage de produit alimentaire industriel qui vous tombe sous la main. Enfilez vos lunettes et lisez la liste des ingrédients. En tout petits caractères, à côté des ingrédients familiers de nos placards (sucre, sel, œufs, huiles…), vous verrez probablement apparaître quelques codes mystérieux sous la forme d’un E suivi de 3 chiffres. Ces codes correspondent à une classification européenne des additifs alimentaires.
L’Europe définit les additifs alimentaires comme « toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi et non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation ». Si ces substances se retrouvent dans notre assiette, c’est pour leurs propriétés techniques ou gustatives. Certains additifs prolongent la durée de conservation des aliments, d’autres en facilitent la fabrication…
Quid des additifs dans le pain ?
Pour le consommateur, il n’est pas facile de le savoir. Le pain acheté en boulangerie n’est pas préemballé et donc pas soumis aux mêmes obligations d’étiquetage que les produits de supermarché par exemple. Pas de liste d’ingrédients sur votre sachet de pain.
Si vous posez la question à votre boulanger, il vous affirmera sans doute que ses pains sont composés de farine, d’eau, de sel et de levure ou de levain. Rien d’autre ! Et il y a fort à parier que cette réponse soit donnée en toute bonne foi. En fait, pour trouver les additifs, il ne faut pas considérer le pain mais l’un de ses ingrédients principaux : la farine.
Toutes les farines ne sont pas égales
Pour obtenir de la farine, il suffit en théorie de moudre du blé. En pratique, ce n’est plus si simple : la production de farine a considérablement évolué au cours de ces dernières décennies. Le blé s’échange sur les marchés internationaux. La farine est presque toujours le résultat d’un assemblage de différentes variétés de blé.
Lors de sa fabrication et selon l’usage auquel elle est destinée, la farine peut être améliorée à l’aide d’additifs. Ces derniers gomment les éventuels défauts du blé et facilitent le travail du boulanger. Grâce à eux, la pâte à pain est plus facile à travailler, la mie est uniforme…
L’utilisation de ces additifs est tout à fait légale et autorisée dans l’Union Européenne. Même les pains dits « de tradition française » peuvent en contenir sans pour autant perdre cette appellation.
Travailler sans additif : un choix assumé
Chez Une Gaufrette Saperlipopette, nous avons fait le choix d’éliminer tous les additifs de notre production. Cette démarche n’est possible qu’à une condition : disposer d’une farine qui ne contient que du blé écrasé, rien d’autre.
Nos farines sont uniques : elle proviennent uniquement de céréales cultivées à quelques kilomètres de la boulangerie, à Villers-l’Évêque (les céréales Triti-Sano) et sont vierges de tout additif, adjuvant ou améliorant.
Ce choix n’est pas sans conséquence : chaque récolte est différente. Les caractéristiques de nos farines varient : c’est à nous de nous y adapter. Mais nous sommes heureux et satisfaits de relever ce défi au quotidien !
Photos : Karl Delandsheere
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