Vendredi 20 avril dernier, le thermomètre affichait pas moins de 27°C et le ciel était bleu azur. Des conditions idéales pour aller capturer quelques images des céréales Triti-Sano qui donneront notre future farine, aux Moulins Bodson à Villers-l’Évêque…
Bien abrités à l’intérieur de la plante, les épis de blé sont encore minuscules. « Comme un bébé dans le ventre de sa maman ! » s’exclame Claude Bodson. À perte de vue, les champs verdoyants ondulent avec la brise. Les champs de colza rayonnent d’un jaune intense et apportent un contraste digne d’un tableau impressionniste.
« C’est la plus belle période de l’année. La nature s’éveille, tout reprend vie », commente Claude. « Le temps est magnifique. Trop, même ! Nous ne sommes pas sûrs d’avoir d’aussi belles conditions pour la moisson ! »
Une année prometteuse
Jusqu’à présent, tout se passe à merveille pour le blé. « L’arrière-saison a été particulièrement humide. Les sols se sont gorgés d’eau mais les blés se sont bien installés dans les campagnes », explique Claude.
En hiver, deux coups de gel très intensifs ont permis d’assurer la vernalisation de la plante. « La vernalisation, c’est une étape naturelle dans la culture du blé. Avec le gel, la céréale stoppe sa croissance et entre dans une sorte de léthargie dont elle sort plus tard, lorsque les températures remontent. »
Et pour remonter, les températures remontent ! « Heureusement, j’ai anticipé cette période plus sèche : nous avons apporté les premières nourritures à la plante pile au bon moment. J’ai anticipé le second nourrissage. Comme nous avons eu beaucoup de pluie d’octobre à janvier, j’avais le sentiment qu’il ferait plus sec par la suite. Ce que la nature défait, elle le refait toujours. » Résultat : les champs sont luxuriants !
Rien n’est gagné
Si les conditions se sont avérées très bonnes jusqu’à présent, Claude tient à rappeler que rien n’est gagné. « Dans notre métier, il n’y a aucune certitude. L’idéal serait d’avoir un mois de juin tempéré avec un peu de pluie mais pas trop, puis un grand soleil au moment de la moisson, vers fin juillet, début août. »
Il faudra donc encore un peu de patience pour goûter le résultat de la récolte 2018 dans nos pains, gaufres et chouquettes…
Photos : Karl Delandsheere